Le contrat de professionnalisation : où se renseigner ?
Le marché du travail est en constante évolution. Là où il y a quelques années, les études théoriques offraient l’assurance d’un poste confortable et bien rémunéré, aujourd’hui la tendance est plutôt inversée. On constate de plus en plus que les études longues ne donnent pas toujours lieu à de bons emplois. La raison est simple : actuellement, le marché du travail a besoin de professionnels déjà qualifiés, avec une expérience sur le terrain.
Les connaissances théoriques ne priment donc plus sur les connaissances pratiques : c’est même l’inverse. C’est par ailleurs ce qui explique l’augmentation de l’enthousiasme des jeunes pour les formations en alternance. Se former en alternance est le bon juste milieu entre connaissances théoriques et application pratique. Et l’avantage de ce type de contrat, c’est que vous avez le choix entre diverses possibilités.
Vous pouvez notamment choisir le contrat de professionnalisation, qui est une alternance particulière. DynamJeunes vous explique tout sur le contrat pro !
Qu’est-ce que le contrat de professionnalisation ?
Le contrat de professionnalisation fait partie des contrats d’alternance qui deviennent de plus en plus populaires au fil des années. En 2021, on observe par exemple une augmentation de près de 6,9 % des contrats pro signés par rapport à l’année précédente. Ce qui explique cette augmentation de popularité, c’est notamment le fait que le contrat de professionnalisation permet aux apprenants d’appréhender pleinement la pratique d’un métier.
Dans le cadre d’une formation continue, l’élève alterne entre des périodes d’apprentissage théorique dans une école de formation, et des périodes d’apprentissage technique dans une ou plusieurs entreprises. L’objectif de ce contrat d’alternance est de permettre à l’apprenant d’acquérir une qualification professionnelle reconnue par l’État, tel que :
- Un diplôme ou titre professionnel enregistré dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ;
- Un certificat de qualification professionnelle de branche ou d’interbranche ;
- Une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale.
En parallèle de cette certification officielle, il profite d’un apprentissage technique qui lui permet de découvrir la réalité du travail en entreprise dans une branche en particulier. Ce qui, en plus de l’aider à savoir ce qu’il veut faire, favorise grandement l’entrée de l’élève dans la vie active une fois son diplôme obtenu.
Mais comment fonctionne le contrat pro ? Et qui peut en profiter ?
Les conditions pour s’inscrire au contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est soumis à des réglementations strictes. Comme son objectif est de permettre l’entrée ou le retour dans la vie active, il ne concerne que quelques profils. Les profils concernés par le contrat pro le sont notamment en raison de leur âge, ou de leur situation professionnelle.
Voici les profils qui peuvent signer une convention professionnelle :
- Les jeunes de 16 à 25 ans révolus qui souhaitent compléter leur formation initiale ;
- Les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus ;
- Les bénéficiaires du RSA, de l’ASS ou de l’AAH ;
- Les personnes ayant bénéficié d’un contrat d’aide comme le contrat unique d’insertion.
Si votre profil n’entre pas dans ces catégories-là, pas de panique ! Il existe de nombreuses autres possibilités professionnelles qui peuvent vous aider à entrer dans la vie active, ou à vous réorienter. Si le contrat de professionnalisation vous concerne et vous intéresse, la procédure est assez simple :
- Vous devez imprimer le formulaire CERFA n°12434*02 ;
- Vous devez ensuite trouver une entreprise privée, qui accepte de vous prendre en alternance.
Par la suite, il vous faudra simplement faire signer le contrat de professionnalisation à votre employeur, avant de le signer vous-même.
Faites-le en trois exemplaires, afin d’en avoir un pour vous, un pour votre employeur et un que vous devrez envoyer à l’Opérateur de Compétences de votre branche, dans les 5 jours suivant la signature. L’OPCA désigné pour votre branche procèdera à l’enregistrement de votre contrat de professionnalisation, et à l’inscription dans votre organisme de formation.
À l’issue de cette signature, vous devrez conclure un contrat professionnel avec votre employeur. Ce dernier est soumis au respect d’une convention collective particulière. Il doit notamment préciser :
- La nature du contrat (CDD ou CDI) ;
- Le poste que vous occuperez ;
- Votre fiche de poste dans le cadre de la professionnalisation ;
- Le temps de travail que vous devrez réaliser ;
- Le salaire prévu.
Le salaire ainsi que le temps de travail dépendent notamment de votre âge : si vous êtes majeur, vous devrez appliquer le temps de travail réglementaire, soit 35 heures. Le contrat de professionnalisation peut également prévoir une période d’essai, établie par l’employeur.
S’il s’agit d’un CDD, la durée du contrat de travail doit être comprise entre 6 et 12 mois. Mais elle peut être portée à 36 mois dans des cas de figure particuliers (en cas de redoublement, par exemple). Il est tout à fait possible de renouveler votre contrat de professionnalisation, avec l’accord de votre employeur.
Quelle est la rémunération du contrat pro ?
Du point de vue de la loi, l’apprenant d’un contrat de professionnalisation est considéré comme un employé à part entière. Il est donc rémunéré, à ce titre, sur la base d’un seuil minimum indexé sur le SMIC. Ce seuil varie en fonction de l’âge et de la situation professionnelle du salarié. Il est également possible que votre employeur propose des dispositions plus avantageuses en matière de rémunération. Ces dernières sont alors mentionnées dans votre contrat d’alternance.
Le contrat pro est donc soumis à une rémunération minimale, qui peut être majorée si vous êtes titulaire d’un titre ou diplôme équivalent ou supérieur au niveau bac. Les majorations en question sont calculées sur la base de votre âge.
Par exemple, si vous avez moins de 21 ans et que vous n’avez pas le bac, vous serez payé sur la base de 55 % du SMIC. Si vous avez le bac, vous serez payé sur 65 % du SMIC. Ensuite, à partir de 25 ans le seuil minimum est placé à 70 % du SMIC, et le seuil majoré est à 80 % du SMIC.
Peut-on travailler à l’étranger avec un contrat pro ?
Pour achever de dresser le portrait du contrat de professionnalisation, il est important d’évoquer la possibilité de travailler à l’étranger sous une telle convention. En effet, vous pouvez exécuter une partie de votre contrat à l’étranger, sur une durée maximale de 1 an. Cette durée peut être portée à 24 mois, à condition de justifier d’au moins 6 mois de présence en France.
Si vous décidez de faire une partie de votre contrat pro à l’étranger, la responsabilité des conditions de travail incombe à votre entreprise ou à votre organisme de formation d’accueil. Autrement dit : vous dépendez des réglementations en vigueur dans le pays d’accueil, notamment en ce qui concerne la santé et la sécurité, la rémunération et le temps de travail.
Le contrat de professionnalisation : où se renseigner ?
Le contrat pro est l’une des figures majeures des contrats d’alternance. Il s’agit du parfait juste milieu entre apprentissage théorique et apprentissage technique, ce qui permet aux profils moins “scolaires” d’accéder au marché du travail de manière simplifiée.
Si vous vous intéressez au contrat de professionnalisation et que vous ne savez pas par où commencer, pourquoi ne pas prendre rendez-vous auprès de votre Mission Locale à Saint-Germain-en-Laye ?
Une fois votre rendez-vous pris par téléphone, un conseiller ou une conseillère de DynamJeunes s’occupera de présenter toutes les options qui s’offrent à vous en fonction de votre profil.
Entrez dans la vie active avec plus de facilité, grâce au contrat de professionnalisation !